Fatigue persistante ? Découvrez le lien entre apnée du sommeil et andropause

août 18, 2025

L’andropause et les apnées du sommeil sont souvent liées. La testostérone en chute fragilise la respiration nocturne ; les apnées, en retour, aggravent le déficit hormonal. Fatigue, irritabilité, baisse de libido ou de concentration : ces symptômes méritent un vrai bilan médical. Avant tout traitement par testostérone, dépistez les apnées. Une fois stabilisées, vous pouvez envisager un plan global combinant hygiène de vie, respiration et suivi hormonal.


Fatigue persistante, libido en chute libre, humeur en dents de scie ? Et si vos nuits agitées cachaient une double cause : l’andropause et l’apnée du sommeil. Ce tandem insidieux agit en cercle vicieux — la baisse de testostérone fragilise votre respiration nocturne, les apnées fragmentent votre sommeil et accentuent le déséquilibre hormonal. Résultat : baisse d’énergie, surpoids, irritabilité. Heureusement, il est possible d’agir. Découvrez les clés pour sortir de ce piège physiologique.

Andropause : quand les hormones influencent vos nuits

Chez l’homme, la testostérone chute doucement dès 30-35 ans, à raison de 1 % par an. Passé 45 ans, cette baisse devient plus perceptible : fatigue, perte de tonus, diminution de la libido, humeur instable. Ce que l’on appelle communément l’andropause touche environ 25 % des hommes après 50 ans.

Mais ce n’est pas qu’un problème de désir. Ce déficit hormonal altère la qualité du sommeil, la récupération musculaire, et la stabilité émotionnelle.

Apnée du sommeil : un trouble souvent ignoré

L’apnée obstructive du sommeil (AOS), ce n’est pas juste ronfler fort. C’est un arrêt momentané de la respiration pendant le sommeil, causé par un relâchement des muscles de la gorge. Résultat : votre cerveau est réveillé sans que vous en ayez conscience, parfois des dizaines de fois par heure.

SymptômesConséquences
Ronflements intensesIrritation du partenaire
Réveils en sursautSomnolence diurne
Maux de tête matinauxFatigue chronique
Baisse de concentrationRisque cardiovasculaire accru

Le lien entre testostérone et respiration nocturne

Ce que montrent les études récentes :

  • Des nuits fragmentées réduisent la sécrétion de testostérone
  • Une testostérone trop basse affaiblit les muscles respiratoires
  • Résultat : les apnées deviennent plus fréquentes et plus sévères

Une étude de l’Université de Chicago montre que 40 % des hommes apnéiques sévères ont un taux de testostérone inférieur à la moyenne. Le risque est d’entrer dans un cercle vicieux : moins d’hormones = moins de tonus musculaire = plus d’apnées = sommeil altéré = hormones encore plus perturbées.

Reprendre le contrôle : prioriser le bon diagnostic

Les symptômes des deux troubles se chevauchent :

SymptômeAndropauseApnée du sommeil
Fatigue persistante✔️✔️
Baisse de libido✔️(indirectement)
Sueurs nocturnes✔️✔️
Irritabilité✔️✔️
Ronflements✔️

Difficile de s’y retrouver sans l’avis d’un professionnel. D’où l’importance de commencer par un dépistage des apnées, avant de lancer une éventuelle supplémentation hormonale.

Faut-il éviter la testostérone en cas d’apnée

La réponse courte : oui, temporairement.

La thérapie de remplacement de la testostérone (TRT) améliore l’énergie, le désir et la qualité de vie dans 60 à 70 % des cas… mais elle aggrave les apnées si elles ne sont pas stabilisées.

La testostérone augmente la souplesse des tissus de la gorge, rendant les voies respiratoires plus enclines à se refermer durant la nuit.

Le plan d’action : hygiène de vie et suivi médical

Voici une stratégie en 3 étapes pour sortir du cycle épuisement → baisse hormonale → apnées :

1. Bilan médical complet

  • Prise de sang (testostérone totale et libre)
  • Polysomnographie (ou polygraphie) pour détecter les apnées
  • Évaluation des antécédents cardiovasculaires

2. Traiter les apnées en priorité

  • Mise en place d’un appareil PPC (CPAP) si nécessaire
  • Amélioration du sommeil = meilleure production hormonale
  • Diminution des risques cardiaques associés

3. Hygiène de vie adaptée

  • Alimentation : éviter les sucres rapides, miser sur les bons gras
  • Activité physique : 30 min/jour, avec musculation 2x/sem.
  • Poids : -10 % = -50 % de sévérité des apnées
  • Alcool et tabac : réduction impérative

FAQ

Est-ce que traiter les apnées fait remonter la testostérone ?

Oui, dans une certaine mesure. Un sommeil réparateur permet une meilleure sécrétion hormonale nocturne, mais cela ne suffit pas toujours. D’où l’importance d’un suivi hormonal après traitement des apnées.

Puis-je suivre un traitement hormonal si mes apnées sont légères ?

Même en cas d’apnées modérées, la prudence s’impose. Consultez un médecin avant toute TRT. Des contrôles réguliers du sommeil et de la respiration sont nécessaires.

Suis-je obligé de porter un appareil la nuit ?

Pas toujours. Si vos apnées sont légères, une perte de poids, une meilleure hygiène de vie et des accessoires anti-ronflement peuvent suffire. La décision dépend de la gravité mesurée.

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