L’âge de la ménopause vous questionne. Voyons cela. Cet article vous propose un tour d’horizon en détail l’âge moyen de la ménopause, les principaux symptômes – bouffées de chaleur, sécheresse vaginale… et les facteurs qui peuvent la précipiter, comme la ménopause précoce. On vous explique comment apaiser ces désagréments et ce que les hormones ménopausiques vont impacter au quotidien. Alors, prêtes à décortiquer ensemble cette étape importante essentielle ?
Sommaire
La ménopause : définition et âge moyen
Mécanismes hormonaux et arrêt des règles
La ménopause correspond à l’arrêt des règles chez une femme. C’est dû à une diminution de la production d’hormones féminines, notamment les œstrogènes et la progestérone, par les ovaires. Ce processus marque – ni plus ni moins – la fin de la période d’activité génitale. Voyons cela plus en détail :
- Œstrogènes : Ces hormones, produites principalement par les ovaires, sont importantes pour le développement et le maintien des caractéristiques féminines. Elles jouent aussi un rôle dans la régulation du cycle menstruel. Leur diminution durant la ménopause entraîne divers symptômes, il est bon de le souligner.
- Progestérone : maintient la grossesse. Sa production diminue également avec la ménopause ce qui participe aux changements hormonaux.
- Hormone Folliculo-Stimulante (FSH) : Sécrétée par l’hypophyse, la FSH stimule la croissance des follicules ovariens et la production d’œstrogènes. Son taux augmente généralement durant et après la ménopause car le corps tente de compenser la baisse de la production d’œstrogènes. Un taux de FSH supérieur à 30 UI/l peut indiquer la ménopause.
- Hormone Lutéinisante (LH) : Aussi produite par l’hypophyse, la LH déclenche l’ovulation et la production de progestérone. Son rôle diminue avec l’arrêt de l’ovulation à la ménopause.
Comprendre ces mécanismes hormonaux et leurs interactions s’avère important afin de saisir les mécanismes de la ménopause et les symptômes qui y sont liés. En effet, ces hormones jouent un rôle central dans le fonctionnement général du corps féminin.
L’âge moyen de la ménopause se situe autour de la cinquantaine en France mais il existe des variations individuelles. Certaines femmes sont ménopausées avant 45 ans. Chaque année, de nombreuses Françaises atteignent cette étape de leur vie. Pour mieux comprendre ce qui se passe à la ménopause n’hésitez pas à découvrir ce qui se passe à la ménopause notre guide spécialement dédié aux femmes de 50 ans et plus est là pour vous aider.
Variations individuelles et cas particuliers
L’hérédité a une influence sur l’âge de la ménopause. Si votre propre mère a eu une ménopause précoce, vous pourriez bien être concernée. Les facteurs génétiques influent singulièrement sur le nombre de follicules ovariens et leur épuisement au fil de la vie. La baisse d’œstrogènes peut favoriser notamment un vieillissement cutané prématuré. Découvrez justement comment adapter votre routine de soins pour révéler l’éclat de votre peau pendant la ménopause car heureusement il existe des solutions pour prendre soin de sa peau à cette période.
Le tabagisme peut avancer l’âge de la ménopause de 1 à 3 ans. Les composants chimiques du tabac ont un impact direct sur la production hormonale et accélèrent l’épuisement folliculaire ovarien au point que le risque de ménopause précoce augmente sensiblement avec le nombre de cigarettes fumées quotidiennement et les années de tabagisme. C’est un élément à prendre en compte surtout si vous êtes fumeuse.
Facteurs influençant l’âge de survenue
Déterminants génétiques et familiaux
Plusieurs éléments peuvent influencer l’âge auquel survient la ménopause féminine. Pour bien comprendre leur rôle respectif, examinons une comparaison détaillée :
Facteur | Description | Impact sur l’âge de la ménopause |
---|---|---|
Hérédité | Antécédents familiaux de ménopause précoce ou tardive (mère, sœur, tante). Les variations génétiques représentent 10-12% des variations observées. | Impact majeur : les descendantes connaissent la ménopause environ un an plus tôt que leur mère. |
Tabagisme | Usage quotidien de cigarettes. | Accélère le processus de 1 à 3 ans. |
Poids | Surpoids ou obésité. | Corrélé avec une survenue retardée. |
Malnutrition infantile | Malnutrition pendant l’enfance. | Liée à un déclenchement anticipé. |
Stress | Exposition prolongée au stress. | Risque de précipiter le changement. |
Traitements médicaux | Radiothérapie pelvienne, traitements chimio, ovariectomie. | Susceptible de provoquer un arrêt prématuré. |
Singulièrement, la ménopause précoce se définit par une apparition avant l’âge de 40 ans. Elle peut être due à des anomalies chromosomiques ou à des dysfonctionnements immunitaires — d’autres facteurs d’autres origines demeurent mystérieuses. On observe aussi être induite par des interventions chirurgicales impliquant l’ablation des deux ovaires ou des interventions médicales comme la radiothérapie ou la chimiothérapie.
Influence du mode de vie
Contrairement aux idées reçues, le surpoids serait associé à une ménopause tardive. L’âge naturel de la ménopause est influencé par des facteurs génétiques et environnementaux. Paradoxalement, une alimentation trop riche en graisses et en sucre pendant la gestation peut induire une réduction de la réserve ovarienne chez les bébés de sexe féminin.
Les données disponibles ne permettent pas de confirmer si le nombre d’enfants a une influence sur l’âge de la ménopause car chaque cas présente des spécificités et qu’il est délicat d’établir des conclusions universelles concernant les grossesses et l’allaitement maternel sur ce processus.
Cas pathologiques et interventions médicales
L’ablation ovarienne bilatérale entraîne une ménopause soudaine. La ménopause peut être provoquée par des actes chirurgicaux impliquant l’ablation des deux ovaires puisque la fonction folliculaire s’interrompt cause la ménopause.
Étonnamment, les dérèglements thyroïdiens peuvent accélérer une ménopause précoce. Souvent, ces patientes sont ménopausées vers 40 ans — parfois même, les femmes dont la thyroïde est hyperactive développent des manifestations similaires à des symptômes ménopausiques.
Symptômes et évolution temporelle
Signes avant-coureurs de la préménopause
La préménopause, c’est cette phase de transition où les premiers symptômes peuvent être discrets mais bien présents. Voici les symptômes annonciateurs les plus fréquents de cette phase de la vie d’une femme :
- Irrégularités menstruelles : L’irrégularité cyclique s’installe progressivement. On observe des variations de durée de flux et de fréquence. Certaines connaîtront des cycles plus courts d’autres plus longs. Les flux peuvent s’avérer soit plus importants, soit plus légers.
- Bouffées de chaleur : Sensations soudaines de chaleur intense souvent couplées à des rougeurs et sueurs principalement nocturnes. Ces bouffées de chaleur sont l’un des signes les plus marquants de la préménopause et de la ménopause.
- Troubles du sommeil : On observe des difficultés d’endormissement réveils nocturnes fréquents et sommeil de mauvaise qualité. Les sueurs nocturnes liées aux bouffées de chaleur peuvent également altérer la qualité du repos.
- Changements d’humeur : Irritabilité anxiété tristesse sautes d’humeur et difficultés de concentration. Ces variations hormonales influent parfois sur l’équilibre psychique et mental.
- Sécheresse vaginale : Diminution de la lubrification vaginale pouvant entraîner des douleurs pendant les rapports sexuels. La chute œstrogénique impacte la production de cyprine la sécrétion visqueuse responsable de la lubrification intime.
Identifier ces manifestations permet aux femmes de mieux appréhender et accompagner les changements liés à la ménopause. Voilà une première étape cruciale pour aborder cette étape sereinement.
La préménopause se caractérise par les premières transformations physiques induites par les fluctuations hormonales. Les cycles deviennent alors imprévisibles pendant cette période. Le délai entre les manifestations initiales et l’arrêt définitif des règles varie d’une femme à l’autre donc aucune règle universelle ne s’applique.
Manifestations typiques de la ménopause
Les bouffées de chaleur sont liées aux remous hormonaux qui accompagnent la ménopause. Curieusement, la cause précise n’est pas entièrement comprise. Les scientifiques poursuivent leurs investigations pour élucider ce phénomène physiologique.
La ménopause peut affecter la mémoire sous l’effet des variations hormonales en particulier la diminution des œstrogènes. La perte de mémoire et le manque de concentration sont des plaintes fréquentes, les bouffées de chaleur ainsi que les sueurs nocturnes peuvent dérégler les nuits, ce qui altérant par ricochet les fonctions attentionnelles et cognitives.
Conséquences à long terme
Les résultats de recherche ne fournissent pas d’informations sur l’examen spécifique qui détecte la perte osseuse précoce. Néanmoins, il reste crucial de surveiller son capital osseux avec son médecin car la baisse du taux d’œstrogènes accroît les risques ostéoporotiques. D’où l’importance d’un suivi régulier cet aspect.
La ménopause peut provoquer des bouleversements métaboliques favorisant parfois une prise pondérale surtout au niveau du ventre. Pour mieux appréhender ces changements, découvrez notre dossier consacré à la prise de poids à la ménopause. Les données scientifiques actuelles ne précisent pas les mécanismes expliquant l’accumulation graisseuse au ventre pendant la ménopause.
Diagnostic et suivi médical
Le diagnostic de la ménopause est confirmé par une prise de sang lorsque le taux de FSH (hormone folliculo-stimulante) est élevé, généralement supérieur à 30 UI/l. Un taux d’œstradiol (E2) inférieur à 20 pg/L combiné à un taux de FSH élevé (supérieur à 30 UI/L) confirme bien le diagnostic de ménopause. En pratique, le diagnostic de la ménopause peut souvent être posé par un médecin en se focalisant sur les symptômes cliniques c’est d’ailleurs plutôt pratique, évitant ainsi des examens superflus.
En France, le dépistage organisé du cancer du sein propose aux femmes de 50 à 74 ans d’effectuer une mammographie tous les deux ans et soulignons que le cancer du sein est la première cause de cancer féminin. La mammographie de dépistage réduit la mortalité due à ce cancer de 15 à 21 % environ. Lorsqu’il est détecté précocement, celui-ci présente un excellent pronostic et se guérit dans 9 cas sur 10, ce qui reste encourageant pour les patientes suivant régulièrement ce dépistage.
Fertilité et possibilité de grossesse
Une patiente peut envisager d’arrêter sa contraception une fois qu’elle est ménopausée, c’est-à-dire après 12 mois sans règles. Toutefois, pendant la période de préménopause il faut continuer à utiliser une contraception car les cycles peuvent être encore présents. Rappelons qu’il faut retenir que chaque femme est unique et sa fertilité varie naturellement.
Il n’y a pas d’âge limite pour congeler ses ovules. Cependant, paradoxalement, la probabilité que ces ovules aboutissent à une naissance vivante diminue significativement après 40 ans. D’une manière générale, signalons que les femmes dans la quarantaine ont moins de 25 % de leur réserve ovarienne habituelle et plus une femme avance en âge, plus elle aura besoin d’un nombre important d’ovules pour conduire à une grossesse. Naturellement, il est crucial de prendre ces éléments en considération.
Connaître l’âge de la ménopause, c’est anticiper les changements hormonaux, identifier les symptômes et adapter son mode de vie. Agir tôt, c’est protéger votre capital santé et aborder sereinement cette transition. Voyons, n’attendez pas : parce que votre équilibre se façonne dès aujourd’hui.